jeudi 28 novembre 2013

Par la Grâce d'Allah les frères ont été relâchés


Rappel des faits concernant l'enlèvement d'hier (27 novembre 2013) :

Hassan, un étudiant francophone de Dammâj avait informé que (source) :

Des houthis déguisés en policier sont entrés dans l'hôpital militaire de San3a réputé comme « le plus sûr » ! et ont kidnappé 8 de nos frères blessés à Dammaj. On voit bien l'ampleur du complot.

Nouvelles d'aujourd'hui (28 novembre) concernant cette affaire :

Plus tôt ce matin, les frères blessés qui avaient été enlevés ont été libérés. Il a été dit que les ravisseurs portaient des masques noirs et qu'ils les ont amenés à une sorte de prison où ils sont restés assis jusqu'à qu'ils soient relâchés. On ne sait pas bien si les ravisseurs étaient des houthis déguisés en agents des services secrets yéménites ou si c'étaient des agents des services secrets associés aux houthis.

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.fr, publié le 28 novembre 2013 par des étudiants anglophones de Dammâj.

Hassan dit (source) :

Par la grâce d'Allah les frères sont retournés dans leurs chambres d'hôpital au bout de 17 heures de calvaire.
17 heures dans un endroit fermé, inconnu, sans couvertures dans une nuit glaciale, ni nourriture ni rien avec leurs blessures ensanglantées.

Le récit de leur enlèvement en arabe : http://aloloom.net/vb/showthread.php?t=21923

Nouvelles du 27 novembre 2013

Hier [le 27 novembre 2013] :

– Un groupe de houthis se sont déguisés en agents spéciaux de la sécurité du gouvernement yéménite et ont enlevé 8 étudiants étrangers blessés d'un hôpital militaire à Sanʿâ. Après de nombreuses tentatives pour contacter les étudiants, leur condition demeure inconnue. L'un d'eux est un américain. Un des étudiants qui restent à l'hôpital a dit qu'il a été interrogé abondamment par les agents de la sécurité du gouvernement yéménite et que l'on ne s'occupait pas correctement de la plupart des étudiants. Il a aussi dit que l'administration de l'hôpital sont des associés des houthis.

– Un autre petit garçon des résidents locaux a été assassiné par un tir de sniper [houthi]. Il est mort après que la balle a traversé le haut du corps de sa grande sœur et a traversé ensuite son cou à lui.

– Le comité mixte promet (parmi leurs nombreuses promesses creuses) de recouvrir les corps de certains étudiants qui ont été laissés, depuis approximativement un mois ou plus maintenant, dans une zone proche de la mosquée ʿUthmân Ibn ʿAffân appelée Al-Masâdîr. Les étudiants ont été tués après que les bombardements à l'artillerie lourde ont commencé. Le nombre de corps s'élève à quarante ou plus environ. Nous ne pouvons pas les récupérer car les houthis se sont emparés de cette partie de Dammaj et ont très probablement placés des mines dans la zone (c'est une chose pour laquelle ils sont connus).

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.fr, publié le 28 novembre 2013 par des étudiants anglophones de Dammaj.

mercredi 27 novembre 2013

Karen Sasahara, la chargée d'affaire américaine, dit que les houthis ont un rôle constructif à jouer au Yémen

Extrait traduit d'un article de United Press International :

Les houthis ont un rôle au Yémen, dit une représentante des États-Unis
SANAA, Yémen, le 6 novembre 2013

(UPI) – Les membres de la rébellion houthie au nord du Yémen peuvent jouer un rôle constructif dans les affaires politiques s'ils déposent les armes, a dit à Sanaa une représentante des États-Unis.

Le comité international de la Croix Rouge a exprimé ses craintes la semaine dernière après que de violents combats ont éclatés entre les Houthis, un mouvement chiite, et les forces militaires à Dammaj, une ville au nord du Yémen.

Karen Sasahara, la chargée d'affaires américaine au Yémen, a dit que les Houthis sont appelés à jouer un rôle dans la planification du futur du Yémen.

« Nous croyons qu'ils font partie de la société yéménite et nous les encourageons à participer à la conférence de dialogue nationale », a-t-elle été citée par l'Agence Saba New Agency officielle du Yémen disant [qu'elle a tenu ces propos] mardi. « Nous les appelons à être un groupe politique et non des militants armés. »
...

Pourtant les houthis continuent leur campagne de terreur à travers le Yémen, bombardant des petits villages à l'artillerie lourde (pas juste à Dammâj), lancent des guerres, avec une tyrannie et une criminalité du plus haut niveau contre les Mouslims (musulmans) au nom de « Mort à l'Amérique, Mort à Israël, maudits soient les Juifs, la victoire est pour l'Islam » (leur slogan). Alors quand est-ce que les houthis vont être officiellement et à juste titre appelés terroristes et inclus dans le prétendu « combat contre le terrorisme » au Yémen ???

Ce qu'a dit le sénateur américain John McCain n'est-il pas assez clair : que les houthis sont devenus une plus grande menace qu'al-Qaïda au Yémen ? (source)

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.fr, publié le 27 novembre 2013

mardi 26 novembre 2013

Nouvelles du 26 novembre 2013

بسم الله الرحمن الرحيم
الحمد لله والصلاة والسلام على محمد بن عبد الله وعلى آله وصحبه ومن والاه أما بعد :

Aujourd'hui mardi 23 Mouharram 1435, c-à-d. 26/11/13, est le 49e jour de blocus étouffant imposé par les houthis aux gens de la Sounnah à Dammaj, sous le silence et l'agrément national et international, et jour de guerre d'extermination pratiquée par les houthis délinquants et leur milice. En dépit de tout cela, personne ne bouge le petit doigt, sauf celui à qui Allah a fait miséricorde d'entre les hommes des tribus qui se bougent pour casser le blocus en faisant eux-mêmes un blocus sur les houthis ; qu'Allah les récompense pour leur jalousie pour la religion et pour leurs frères ! Et nous avons entendu des gens réprimander ce que font les hommes des tribus et se taire sur ce que font les houthis contre Dammaj ! comme si les choses faites contre Dammaj étaient légiférées ! Qu'Allah tue ceux qui défendent les houthis et qui ne font pas de distinction entre le bourreau et la victime !

Nous nous sommes réveillés sous le bruit des balles qui ne cessent ne serait-ce qu'un instant. Elles tombent sur le village jour et nuit, prenant la vie de certains et blessant d'autres والله المستعان.

Hier était comme les autres jours, la guerre est toujours là ainsi que le blocus alors qu'un accord était convenu avec les intermédiaires pour qu'ils finissent de placer les observateurs et qu'ils expulsent les houthis du village selon les accords, mais حسبنا الله ونعم الوكيل ! On ne comprend pas ce retard des intermédiaires, en sont-ils incapables ou bien les houthis leur désobéissent ? On demande à Allah son aide ! Et ceci augmente les souffrances des gens de Dammaj car le blocus s'étend et la guerre continue et ces deux choses font du mal aux gens du village.

Les snipers ont tiré toute la journée ne faisant aucune distinction entre le petit et le grand, la femme et l'homme, l'étranger et le citoyen, le combattant et celui qui ne fait pas la guerre, tous sont pareils pour le houthi criminel ! Même celui qui reste chez lui dans sa maison n'est pas à l'abri des tirs de snipers et d'obus ! Qu'Allah tue les houthies et ceux qui sont avec eux, criminels, meurtriers, assassins ; qu'Allah accélère leur châtiment.

Trois blessés sont à déplorer suite aux tirs, dont l'un est une femme villageoise de Dammaj [de 85 ans], touchée à la cuisse qui s'est cassée, qu'Allah la guérisse نسأل الله اللطف من عنده. Cette femme s'est faite touchée après le maghrib, ce qui prouve que les houthis tirent avec des fusils à vision nocturne ! Cette femme est sortie de chez elle la nuit pour subvenir à ses besoins car son fils qui s'occupait d'elle a été blessé auparavant par les houthis et est parti avec la croix rouge à l'hôpital ! Elle ne pouvait pas sortir la journée à cause des tirs intenses, mais pour le houthi le jour ou la nuit c'est pareil ! Qu'Allah accélère leur châtiment et leur défaite !

Tout cela en présence des observateurs. Les houthis utilisent, et surtout la nuit, des lance-missiles RPG et aussi des bombes, quelques obus de mortier sur le village, en plus des tirs de snipers et de mitrailleuses !
نسأل الله اللطف والعافية، والحمد لله رب العالمين



Le porte-parole de Dammaj Souroûr al-Wadi’i a déclaré :

« Les houthis ont pris du terrain sur quelques positions. Des tués et des blessés sont tombés dans le rang des salafis durant leur avancée, près de l'école en direction de El-Masadir. »

Le porte-parole reproche aux intermédiaires de ralentir les accords avec les houthis et de leur donner le feu vert pour attaquer Dammaj, du fait que les attaques perpétrées contre le village se sont faites en leur présence dans le secteur, et ils se sont précipités pour s'échapper.

Il affirme que la milice houthie n'était pas soumise aux termes de l'accord dès le premier jour, et ils ne cessent de bombarder le village jusqu'au moment de l'écriture de l'information.

Il rajoute que les milices ont snipé ce matin le fils de Cheïkh Yahya al-Hajouri (le directeur de l'institut) âgé de 16 ans, et ont blessés d'autres personnes dans leur poursuite de l'agression contre le village et en refusant le cessez-le-feu établi par les intermédiaires.

Et il confirme qu'il n'y a pas de cessez-le-feu comme le prétendent certains sites officiels, accusant les intermédiaires de ralentir les accords avec les houthis. (متهما لجان الوساطة بالتواطؤ مع الحوثيين)

Sources : aloloom-fr.com ; aloloom-fr.com



Résumé des événements actuels

Ces derniers jours ont été comme les autres principalement (tirs constants [des snipers houthis] sur toute personne qu'ils voient, tirs à la mitrailleuse, grosses explosions durant la nuit). À cause de la persistance des houthis, il y a eu un certain nombre de blessés et de morts lors de ce prétendu cessez-le-feu. [Parmi leurs victimes], une femme âgée de la population locale a été blessé par un tir de sniper. Et le fils de Cheikh Yahyâ, ‘Abd ar-Rahmân a été tué aujourd'hui. Nous attendons toujours patiemment que le gouvernement fasse son travail – qu'Allah leur donne la réussite et les réforme. L'avion blanc que nous apercevons a volé régulièrement, des heures d'affilée, pendant les trois derniers jours.

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.in, publié le 26 novembre 2013 par des étudiants anglophones de Dammaj.

Nouvelles du 25 novembre 2013

Petit résumé in châ'a-llâh des évènements importants de ce jour que vous pouvez retrouver en arabe sur ce lien in châ'a-llâh.

Le blocus et la guerre continuaient aujourd'hui encore à Dammaj, avec toujours ces tirs d'armes légères, moyennes et lourdes des houthis, sans aucune miséricorde, ne faisant pas de distinction entre l'enfant et la personne âgée, en passant par des vieilles femmes comme vous allez pour pouvoir le constater dans les prochaines lignes...

En effet, un vieil homme a été touché par le tir d'un sniper, alors qu'il sortait de chez lui pour se rendre à la mosquée, alors qu'elle se trouve juste à coté de chez lui, c'était pendant al-‘asr. Cet homme est le père ‘Abd al-Walid al-‘Anasi. On demande à Allah azwaja de le guérir.

Comme il a avait été allégué, les houthis ont pris en photo les blessés lors de leur passage à Sa’dah pour être transporter à la capitale, wa-llah ul-musta’an. L'état du frère blessé à l'œil de la veille n'a pas changé. On espère pour lui une guérison rapide in châ'a-llâh.

Et deux frères ont été touchés. L'un d'entre eux s'est pris une balle dans la bouche, et l'autre un éclat dans la tête. Eh oui c'est cela le prétendu cessez-le-feu tant propagé par ces menteurs.

Et pour finir, cette femme de plus de soixante dix ans qui a été touchée par le tir d'un houthi, un tir qui a éclaté dans sa jambe. Al-hamdoulillah, al-ladhi salamaha, malgré ce violent traumatisme elle n'est pas morte de ses blessures. C'est arrivé aujourd'hui au maghrib (vers le coucher du soleil).

Source francophone : aloloom-fr.com

dimanche 24 novembre 2013

Un facilitez-le-feu plutôt qu'un cessez-le-feu

21 Mouharram 1435 / 23 novembre 2013 :

Bien que les chars et les canons des houthis se soient tus pour le moment, aujourd'hui est comme tous les autres jours. Les snipers continuent de tirer avec acharnement sur les innocents, même lorsque le comité mixte (les comités présidentiel, parlementaire et des gens de la société) est présent pour affirmer le cessez-le-feu.

Trois étudiants ont été blessés lors d'une tentative d'embuscade la nuit dernière avec des grenades, bazookas et mitrailleuses des houthis.

Une étudiante est décédée à cause de l'anxiété et des effets des bombardements constants avec les armes lourdes dont se servent les houthis. Elle avait besoin d'un traitement hospitalier immédiat mais les houthis ont refusé de la laisser partir. En conséquence, elle est morte, qu'Allah lui fasse miséricorde.

Les houthis ont aussi refusé au comité mixte l'accès à Dammâj, aujourd'hui encore.

Et l'avion blanc dont nous avons parlé vole au-dessus de Dammâj depuis la prière de midi (13h) jusqu'à cette heure (17h).

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.in, publié le samedi 23 novembre par des étudiants anglophones de Dammâj.

vendredi 22 novembre 2013

Une femme enceinte tuée à l'arme lourde, un soldat tué par une mine houthie (édité)

Hier la femme qui était blessée(*) est décédée, que le Tout-Miséricordieux lui fasse miséricorde et l'accepte en martyre. L'explosion qui l'a tuée venait d'un contact direct avec une arme lourde (tank, canon ou obus de mortier). Elle s'appelait Oumm Masâkîn (la Mère des Défavorisés) as-Somâlia. Elle s'était récemment mariée et était enceinte de 2 mois. Elle demeurait dans un des abris d'urgence pour les femmes et les enfants. Elle était très aimée au sein des étudiantes, même les petites filles qui la connaissaient sont très tristes.

Le gros trou est là où a atterri le tir d'artillerie qui a tué Oumm Masâkîn.
Le trou plus petit provient d'un précédent tir d'arme antiaérienne de 37mm.

Juste après l'explosion qui a coûté la vie à Oumm Masâkîn, une autre explosion a eu lieu près d'un abris encore plus rempli (peut-être 500 femmes et enfants y sont réfugiés). Cela fait la troisième fois, les trois ou quatre derniers jours, que les houthis semblent prendre pour cible les abris pour les femmes et les enfants avec des armes lourdes.

Une délégation est venue avec des officiers de l'armée. Deux des officiers marchaient en direction d'une zone des houthis. Les étudiants ont essayé de prévenir les soldats que les houthis avaient posé des mines dans la zone dans laquelle ils voulaient entrer. Un des deux soldats a dit à l'autre « ne les crois pas ce sont des menteurs ». Ils ont ignoré l'avertissement et résultat, un des soldats a marché sur une mine et a été tué instantanément, tandis que l'autre a perdu sa jambe.

(*) Hier, le 21 novembre, les houthis ont bombardé au mortier un abris contre les bombes pour femmes et enfants. Une femme avait été blessée. (source)

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.in, publié le 22 novembre 2013 par des étudiants anglophones de Dammâj.

jeudi 21 novembre 2013

Nouvelles du 21 novembre 2013

[Parmi les choses qui se sont produites] :

Aujourd'hui également, un enfant âgé de 2 ans, ‘Abd ar-Rahmân ibn Sâdiq ibn ‘Aliy al-Haymi, a été tué par une balle de 14.5 d'un tireur Houthi. Qu'Allah châtie rapidement les meurtriers de ‘Abd ar-Rahmân, Âmîn.

Photo du crime.
Attention la photo est horrible.

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.in, publié le 21 novembre 2013 par des étudiants anglophones de Dammaj.

Nouvelles du 15 au 18 novembre 2013

18 Mouharram 1435 / 20 novembre 2013 :
Le comité présidentiel à nouveau empêché d'entrer

Les houthis continuent leur attaque incessante avec au moins un tank, des obus de mortiers et des tirs tout au long de la journée et de la nuit. La délégation présidentielle s'est encore une fois vue refuser l'entrée par les houthis.

17 Mouharram 1435 / 19 novembre 2013 : 
Toujours pas de cessez-le feu ! La mosquée principale a encore été attaquée à coups de tirs de tanks et d'obus de mortier.

Les houthis ont recommencé leurs attaques, aujourd'hui sur la mosquée principale – encore – avec des tirs de tanks et des obus de mortier, et comme d'habitude à l'heure de la prière et du cours. Deux maisons d'étudiants ont également été touchées par des obus de mortier. Les deux étaient habitées par des familles. Une des maisons accueillait cinq familles à cause du surpeuplement des abris contre les bombes pour les femmes et les enfants.

On a l'impression de ne jamais voir de résultats positifs quand le comité vient mais nous sommes quand même très contents de les voir. Tous les comités qui sont venus jusqu'à présent disent la même chose : « On va ordonner un cessez-le-feu, les houthis vont descendre des montagnes qui entourent Dammâj et on va placer des soldats de l'armée sur les montagnes afin d'établir le cessez-le-feu. » Les houthis intensifient apparemment leur attaque après que le comité s'en va. Avant cela, un soldat qui accompagnait le comité nous avait vivement conseillé de retourner rapidement dans nos maisons après qu'ils (le comité et ses soldats) soient partis. Les seuls qui semblent faire leur travail, c'est le CICR.

En résumé, lors de ce siège qui dure depuis maintenant plus de quarante jours, les houthis ont attaqué et causé des destructions de manière répétée aux mosquées de Dammaj, ont attaqué les mouslims au moment de la prière, en tuant certains et en blessant beaucoup ; de nombreux enfants ont été assassinés, sont affamés et inquiets à cause des tirs de sniper constants et des obus, etc. et le gouvernement yéménite n'a rien fait jusqu'à maintenant. Nous souhaitons aussi faire remarquer que les houthis ont refusé de manière répétée l'entrée à Dammâj au comité présidentiel et à la Croix-Rouge.

16 Mouharram 1435 / 18 novembre 2013
Un autre comité ???


Un comité du congrès en plus de l'ancien comité présidentiel sont venus et ont dit qu'il y aurait un cessez-le-feu qui serait effectif demain et qu'ils stationneraient des soldats sur les montagnes entourant Dammaj. Conformément à un accord de cessez-le-feu censé avoir été conclu dans lequel les houthis auraient accepté de se retirer de leurs positions illégales, et dans lequel la montagne Barrâqah resterait comme elle est actuellement (détenue par la population locale qui elle fait partie de l'institut).

15 Mouharram 143 / 17 novembre 2013 :
Encore notre avion blanc.
  [cf. l'article du 10 novembre]

Des étudiants faisant partie de la population locale ont été tués et d'autres blessés dans une attaque au canon, alors qu'ils préparaient leur déjeuner. Nous avons de nouveau aperçu l'avion blanc aux environs de 4h de l'après-midi. On pouvait l'entendre voler même pendant la nuit.

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.in, publié le jeudi 21 novembre 2013 par des étudiants anglophones de Dammaj.

mercredi 20 novembre 2013

Des étudiantes de Dammaj parlent de ce qu'elles vivent


“Je ne sais pas si on va s'en sortir” : Des étudiantes de Dammâj parlent de ce qu'elles vivent

Par Andrea Christoph

Terrés dans un bunker de fortune qui plus est bondé, les femmes et les enfants de Dammâj sont reconnaissants de la brève acalmie après la tempête de guerre. Depuis des semaines, ils vivent sous un ciel d'où leur pleut du métal chaud, sur un sol qui tremble sous leurs pieds et avec la mort tout autour. Une femme américaine, que j'appellerai Umm Ahmad, a enduré plus d'une guerre contre Dammâj, mais : « celle-ci est la pire ». Elle n'avait jamais entendu de telles détonations, avec une telle intensité et une telle fréquence, durant toutes les années d'attaques sur Dammâj par les groupes Houthis. Elle s'assoit avec ses enfants après le ‘asr (dans l'après-midi, NdT.), et joue un jeu avec eux pour les distraire. Il y a peu de nourriture et d'eau, mais par contre il y a plein de douilles. Elle invente une sorte de jeu de bowling où ils doivent empiler les obus et voir combien ils peuvent en empiler avant qu'ils ne s'écroulent.

La question que tout le monde se pose, et que beaucoup d'étudiants de Dammâj ont formulée, c'est jusqu'où les Houthis vont-ils aller. Les témoignages oculaires sont horrifiants, et beaucoup n'arrivent pas à comprendre l'état d'esprit de gens qui ne cessent pas leur attaque pour que les morts puissent être récupérés. Ils s'interrogent sur la mentalité de gens qui non seulement bombardent des lieux de prière, empêchent l'aide [humanitaire, médicale] de rentrer, mais en plus ciblent des hôpitaux dans lesquels les installations sont déjà loin d'être suffisantes pour traiter les cas de membres arrachés, d'intestins coupés et de blessures à la tête exposées.

Une étudiante et ressortissante britannique qui préfère qu'on l'appelle Aaliyah, a raconté ce que son mari a vu :

« Un frère... canadien... a reçu un tir à la tête. Un autre frère a vu sa jambe arrachée et a perdu son sang jusqu'à ce qu'il meure car il ne pouvait obtenir de traitement. Quelqu'un d'autre a eu un morceau du haut de sa tête arraché, il grattait à cet endroit et emportait des petits bouts de chair avec, sans se rendre compte de ce qu'il faisait. »

Elle a ensuite exprimé comme le futur était incertain :

« Je ne sais pas si on va s'en sortir vivants. On dirait que c'est une affaire gouvernementale. Que quelqu'un téléphone du gouvernement et dise « donnez-leur (aux houthis) la [montagne] Barrâqah »... ! Nous nous faisons bombardés et tués... qu'est-ce que la Barraqah a à voir ? »

Apparemment elle a beaucoup à voir, car le mont Barraqah est une montagne située à une position stratégique sur un des bords de Dammâj. Elle surplombe les régions environnantes, et a, à de nombreuses reprises, était incluse dans diverses stipulations présentées par les houthis comme condition d'un cessez-le-feu. Mais si les houthis avaient accès à la Barraqah, ils auraient alors accès à tout Dammâj ; les étudiants sont déterminés à ne pas laisser cela se produire. Il en va apparemment de même pour Cheikh Yahya al-Hajouri, même si cela devait lui coûter la vie. Un étudiant a dit que la première ligne des gens qui défendaient Dammâj contre l'entrée des houthis a été tuée, et qu'al-Hajouri était prêt à aller se battre et a dit : « Comment puis-je rester assis ici et attendre alors que mes élèves se font tuer ? »

Un contact a déclaré qu'aujourd'hui à Dammâj, six espions houthis ont été attrapés alors qu'ils analysaient diverses zones clés. L'un d'eux a été attrapé tenant une lampe de poche et observant un fossé protecteur, et vraisemblablement sa profondeur, pour l'expliquer à ses supérieurs. Bien que l'on ne puisse pas dire grand chose, il est clair que les espions faisaient parvenir des informations détaillées à la faction houthie afin qu'ils sachent mieux comment attaquer et où tirer leurs missiles.

« Ils n'ont pas de mesures exactes », a dit le contact. « Il leur faut quelqu'un pour leur dire... augmentez encore de 10 mètres etc., car ils n'ont pas ce degré de précision. »

La mosquée principale d'une zone appelée la maktabah est la cible prioritaire depuis des années, dans l'intention de tuer Yahya al-Hajouri, qui succède à Cheikh Moqbil al-Wâdi’i, le fondateur du plus grand centre d'enseignements [islamiques] orthodoxes du Yémen. Lors de la précédente guerre, un chef houthi avait déclaré qu'en une heure il aurait pris la mosquée de Yahya et s'y assoirait et y mâcherai le qat (une drogue). Il n'a jamais pu atteindre son objectif, et son fils a été tué dans l'heure. Mais il n'est pas invraisemblable qu'un centre d'enseignements puisse facilement se transformer en la plus grande zone de consommation de qat si jamais les houthis en prenaient possession. Bien que la détresse soit grande, il y a aussi beaucoup d'espoir, et cet espoir semble provenir de la foi qui a rassemblé les différentes nationalités et milieux sociaux-économiques dans ce centre d'apprentissage. Il y en a qui disent que des centaines de combattants étrangers y sont arrivés, mais il y a toujours eu des gens de divers milieux qui ont choisi d'étudier dans cet institut et qui maintenant décident de le défendre.

Les sources sur le terrain disent qu'alors que beaucoup de rapports d'informations parlent de « conflits entre Houthis et Salafis », il apparaît clairement d'après différents témoins oculaires que ce n'est pas une situation dans laquelle les deux camps seraient équipés de manière similaire. Bien que dans la culture yéménite il soit assez normal de posséder une arme à feu et que le marché de l'armement soit facilement accessible au citoyen moyen, beaucoup d'étudiants de Dar al-Hadith de Dammaj ne possèdent pas de telles armes standard.
Tandis que les élèves de l'école sont attaqués avec des missiles qui servent normalement à abattre des avions, des armes appelées « hounds » (« chiens de chasse » ? NdT.).

Une famille qui vit ici depuis de nombreuses années explique la façon dont un éclat d'obus descendait de la montagne et était si chaud qu'on ne pouvait le toucher. C'est la fois où cet éclat d'obus est entré dans la main et la jambe de son gendre.

« On n'a jamais vu quelque chose comme cela. Cela entre brûlant à l'intérieur de toi, puis cela se referme de sorte que parfois on ne sait même pas qu'il y a une blessure. »

Son gendre était en train de prier dans la mosquée d'une zone appelée la Mazra’ah quand une bombe est entrée. Il faisait sa prière surérogatoire après la prière en groupe de midi, et six hommes priaient devant lui. Quand l'explosion a eu lieu, on dit que la fumée était tellement épaisse et noire que l'« on ne pouvait pas voir sa main devant soi ».

Après que la fumée s'est dissipée, les gens qui priaient devant lui étaient tous morts.

Les dernières nouvelles pour ce qui est d'aujourd'hui, c'est qu'après l'heure où les enfants jouent avec les obus tombés, l'assistance internationale s'est vue autorisée l'entrée après que cela leur a été refusé plusieurs fois [par les houthis]. Il est arrivé, auparavant, qu'il soit refusé à l'aide d'entrer, et beaucoup d'étudiants ont dit que c'est parce que les houthis nient qu'ils utilisent des tanks et des missiles et ne veulent pas que les groupes d'aide voient ce qu'ils ont fait. En parlant à une représentante zaydie avec le NDC (les zaydis sont un autre groupe chiite à ne pas confondre avec les houthis rafidis, NdT.), la représentante a demandé s'il y avait plus de choses d'écrites concernant ce qui se passait à Dammâj. Elle a aussi allongée ses prières et a déclaré :

« Nous sommes tous attristés par ce qui arrive aux gens de Dammâj. Les Houthis ne veulent pas que les gens voient, mais il est temps que les gens sachent la vérité. »

Source : NationalYemen.com, 3 novembre 2013
www.darulhadeeth.com/houthee-exposed

mardi 19 novembre 2013

Nouvelles du 16 novembre 2013

En ce jour du samedi 13 Moharram 1435, c-à-d. le 16/11/13, nous sommes rentrés dans la 2e semaine du 2e mois de blocus et de guerre que nous font les houthis criminels contre des étudiants en science religieuse et des habitants dans le village de Dammaj ! Cette guerre qui mange les choses vertes et sèches, qui détruit les maisons sur leurs habitants et aussi les écoles ; même les mosquées ne sont pas épargnées par les houthis, qu'Allah les tue !

Les houthis tuent grands et petits, hommes et femmes par les destructions, et celui qui échappe à la destruction et sort de chez lui est confronté aux balles de snipers qui tuent et blessent, et celui qui échappe à tout cela doit faire face aux obus qui tombent jour et nuit ! Tout cela sous le regard du monde, comme des spectateurs qui regardent un film comme les autres films, ne ressentant rien comme si cela ne les regardaient pas ! Sauf celui à qui Allah a fait miséricorde !
Comme si les gens de Dammaj n'étaient pas des êtres humains et comme si les enfants de Dammaj étaient de grands criminels qui faisaient couler le sang et coupaient les routes et qu'ils méritent tout ce qui leur arrivent !
ولا حول ولا قوة إلا بالله العلي العظيم

Nous nous sommes réveillés en ce jour du samedi comme les jours précédents, sous les bruits des balles de snipers, mitraillettes moyens et petits calibres, qui tombent sur Dammaj, ses rues, ses maisons, ses positions de garde ! On demande à Allah qu'Il nous préserve de ces balles et qu'Il préserve tous nos frères !

Hier, du matin au soir les snipers ont tiré partout sur le village et de tous endroits ! Personne ne pouvait sortir de chez lui pour assister au prêche du vendredi dans la seule mosquée, à cause des tirs intenses sur les rues et de la peur que des obus tombent sur la mosquée comme la semaine passée ! Les houthis ne respectent aucune chose sacrée d'Allah (فالحوثيون لا يرعون لحرمات الله أي شيء) comme si nous adorions des statues, alors que les mécréants voient les droits de l'Islam (مع أن الكفار المعاهدين والذميين يرعى لهم الاسلام حقوقهم) ! qu'Allah tue donc cet agresseur infidèle qui se fait un plaisir de verser le sang d'innocents !

Parmi les gens touchés dans leurs maisons il y a cet enfant de 5 ans, Ghazi Mohammad al-Wadi’i, qui a était touché au genou par une balle de calibre 12/7, cette balle a traversée le mur de sa maison ! Qu'Allah le guérisse.

Et celui qui a pu assister au prêche n'a pas était épargné par les obus qui sont tombés sur la mosquée et aux alentours ! 2 prieurs ont étaient touchés par des éclats d'obus, l'un d'entre eux est gravement touché ! Qu'Allah les guérisse ainsi que tous nos blessés !

Les tirs ont continué jusqu'à l'après-midi et après le ‘asr des médiateurs (الهيئة الشعبية) sont entrés pour tenter de trouver un accord entre nous et les houthis. Après que les houthis leur ont accordés le droit d'entrée au bout de 3 jours de négociation en leur garantissant qu'ils cesseraient de tirer lorsqu'ils rentreraient, bien entendu ils n'ont pas respecté leurs garanties ! Un étudiant, le frère Haydar ar-Raymi, s'est fait tué sur l'une des routes qui mènent à la mosquée alors que les médiateurs étaient encore présents au village ! Qu'Allah l’accepte parmi les martyres !

Les tirs ont continué du début à la fin de la nuit. Si ces tirs étaient contre n'importe quelle ville, elle aurait été détruite et ses habitants avec, mais la miséricorde d'Allah est grande sur nous ! On demande à Allah qu'ils nous augmente de Sa miséricorde et qu'Il nous préserve car c'est Lui qui détient et a la capacité en cela !

Un étudiant s'est fait touché par une balle de mitraillette pendant la nuit, le frère Khalid al-Matari.

والحمد لله رب العالمين

Note du traducteur : deux frères de France se sont fait toucher, l'un par une balle au bras et l'autre par un éclat d'obus, qu'Allah les guérisse !

Source : aloloom.net
Source de la traduction : aloloom-fr.com

Fait n°17

Le sénateur américain John McCain a dit en visite au Yémen que les houthis constituaient une plus grande menace qu'Al-Qaïda.

D'après le Yemen Post (l'article contient des images interdites) :
http://www.yemenpost.net/Detail123456789.aspx?ID=3&SubID=6948

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.in

Fait n°16

Au moins quatre tanks ont été repérés lors de ce siège et cette attaque des houthis. Certains disent qu'il y en a jusqu'à six. Quoi qu'il en soit, le fait est qu'ils ont utilisé des tanks contre les étudiants de Dammâj.

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.in, publié le dimanche 17 novembre 2013

Allégation : Des bases de l'armée coopèrent avec les houthis

Il est dit qu'il y a au moins trois bases de l'armée à Sa’dah qui travaillent avec les houthis dans ce siège et cette attaque. Nous ne savons pas si c'est vrai mais ce que nous savons c'est qu'ils (les houthis) semblent avoir une source d'artillerie illimité. Nuit et jour depuis les quarante et quelques derniers jours, au minimum des tirs de mitrailleuses constants... Comment les houthis feraient-ils pour acquérir des armes lourdes dont seul le gouvernement est censé disposé ???

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.in, publié le dimanche 17 novembre 2013

samedi 16 novembre 2013

Nouvelles du 15 novembre 2013

بسم الله الرحمن الرحيم
الحمد لله رب العالمين والصلاة والسلام على محمد بن عبد الله الصادق اﻷمين وعلى آله وصحبه أجمعين أما بعد:

Aujourd'hui le vendredi 12 moharam 1435, correspondant au 15/11/13, est le 38e jour de blocus et de guerre contre les gens de la sounnah à Dammaj – qu'Allah l'a préserve –, et chaque jour qui passe est plus dur que le jour précédent ; on demande à Allah son secours !

En effet, la nourriture s'est épuisée ainsi que les médicaments, et comme nous sommes entrés en hiver les malades se multiplient, (les mois les plus froids à Dammaj sont novembre, décembre, janvier, février), donc le malade ne trouve pas de médicament ni de nourriture pour se renforcer ni d'endroit pour se soigner et tout cela à cause du blocus, des tirs incessants sur les rues, les mosquées, les maisons ! Ce qui nous oblige à nous cacher sous des abris qui ne conviennent pas pour y rester ; certains abris sont d'anciennes fosses septiques, d'autres des abris qui ont étaient construits après le premier blocus et qui ne sont même pas terminés, et d'autres sont des réserves de nourriture ! Et ces abris sont peu par rapport au grand nombre de personnes ! On s'en remet à Allah et c'est le meilleur des garants !

Les blessés ne peuvent être soignés ni évacués à cause de ce blocus et des tirs, sauf si la croix rouge rentre, et ils ne peuvent entrer qu'avec difficulté et avec peu de voitures ce qui fait que les blessés partent entassés dans ces voitures et certains d'entre eux sont dans le comma ! Avec cela, les houthis les bloquent à la sortie de Dammaj et les retiennent plusieurs heures alors que certains d'entre eux sont dans un état grave !
نسأل الله التمكين من عنده

Et en ce jour du vendredi, nous sommes sous les tirs des balles et obus, comme d'habitude, les tirs sont toujours présents de tout ce que les rafidis houthis ont à leur disposition !

Aussi hier était comme les autres jours, les tirs des snipers sont toujours présents ainsi que les tirs d'obus, et lorsqu'ils cessent ils reprennent aussitôt ! La croix rouge est entrée après le dhohr (c-à-d. vers la mi-journée) avec grande difficultés. En effet le mercredi, les houthis leur ont demandés qu'ils parlent et questionnent les blessés ; les gens de la croix rouge ont refusés et sont repartis ! Hier la croix rouge est revenue et les houthis les ont laissés passer en leur disant qu'ils ne se mêleraient pas de leurs travail, mais une fois les blessés évacués de Dammaj les houthis traitres, comme à leurs habitudes, ont arrêté les voitures et photographié et questionné les blessés ! Qu'Allah les tue et hâte leur chute !

La croix rouge est rentrée à Dammaj sous les feux des houthis qui sont passés par un autre chemin, ce qui a obligé les gens de Dammaj à remblayer certaines tranchées ! 34 blessés sont repartis avec la croix rouge dans 4 voitures seulement et parmi les blessés se trouvaient une femme, une fille et quatre enfants ! Et les louanges sont à Allah dans tous les cas.

Après le départ des voitures de la croix rouge, les tirs ont repris sur le village jusqu'à la fin de la journée ! Un enfant de 10 ans a été gravement blessé !
Une personne âgée est morte à San'a suite à ses blessures et au blocus qu'elle a subi, à la peur et à la tristesse de la mort de son seul fils qui l'aidait dans sa vie ! Qu'Allah lui fasse miséricorde !

Puis les tirs n'ont cessés toute la nuit, ce qui a coûté la vie de Saddam al-Wassabi – qu'Allah lui fasse miséricorde !

Les houthis ont tenté des attaques au sol au Watan mais Allah les a fait échouer et ils sont repartis perdants !
زادهم الله ذلة وخسرانا والحمد لله رب العالمين 

Source : aloloom.net
Source de la traduction : aloloom-fr.com



Vendredi 15 novembre 2013

– Les houthis ont lancé des obus de mortier après le sermon et la prière du vendredi. Cela ressemble à leur attaque de la semaine dernière qui avait fait un certain nombre de blessés après que la mosquée eut été frappée par un tir de tank, et un vieil homme avait été tué par un obus de mortier. Les houthis semblent attendre qu'un grand nombre d'adorateurs se massent ce jour-là pour quitter la mosquée. Depuis le premier jour de l'attaque, les houthis ont montré qu'ils ne font aucune distinction entre homme et femme, jeune et vieux, petit et grand. Lors du premier siège, une petite fille avait été tuée dans les bras de son père par un tir de sniper. Ils ne montrent absolument aucun respect pour la vie humaine et les édifices religieux sacrés.

– Un jeune garçon (Ghâzi al-Wâdi’i) a été blessé en étant touché dans sa maison par un tir de sniper. Le frère Haydr ar-Raymi a été touché par un tir du sniper alors qu'il se rendait à la mosquée.

– Un médiateur non-gouvernemental est venu pendant un petit moment. Nous n'avons vu aucun résultat d'un quelconque comité jusqu'à présent. L'attaque houthie persiste sans faiblir jusqu'à ce jour. Chaque jour, un certain nombre d'étudiants meurent et sont blessés.

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.in, site tenu par des étudiants anglophones de Dammâj

Absurdité diffusée dans un journal

Un article d'Asharq Al-Awsat
Lien de l'article : http://www.aawsat.net/2013/11/article55322399#comment-50534

L'auteur écrit :

« Ils [les comités présidentiel et militaire se réunissant avec le gouverneur de Sa’dah Faris Mana’] ont aussi discuté des moyens de mettre la pression sur les deux parties [les houthis qui attaquent le village de Dammâj, et les victimes assiégées] “pour mettre un terme aux confrontations et imposer le cessez-le-feu afin de lancer la mise en œuvre du mécanisme présidentiel et de faire des efforts pour restaurer la confiance entre les deux parties et trouver des solutions pour rétablir la paix à Dammâj.” »

Comment peut-on dire de mettre la pression sur ceux qui sont attaqués injustement ? Les houthis nous tirent dessus jour et nuit ! Est-ce que ce n'est pas déjà assez que nos familles soient dans des abris inadéquats pour se protéger des bombardements, que nos maisons soient détruites, que nos enfants soient assassinés, que les vivres et les médicaments nous soient coupés depuis près de 40 jours maintenant, etc. etc. ???

Nous répétons une nouvelle fois le fait n°7 : Si les houthis cessaient leurs attaques contre Dammâj, se retiraient de leurs positions militaires illégales qui entourent Dammâj, de leurs check points non autorisés, et retournaient à leur statut de simples citoyens du Yémen, il n'y aurait pas de guerre. Il n'y a jamais eu de chasse offensive armée d'aucune sorte contre les houthis de la part des étudiants de Dammâj.

Mais certaines personnes voient les choses de la façon dont elles veulent les voir. Nous rencontrerons tous le Tout-Puissant pour rendre compte de nos actes.

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.in – Posté le jeudi 14 novembre 2013 par des étudiants anglophones de Dammâj

Fait n°15

Faris Mana’ (le gouverneur de Sa’dah) est un associé des houthis. Il fait pourtant partie des chefs du comité nommé pour résoudre le nouveau siège de Dammâj [fait par les houthis].

[Sa page sur l'encyclopédie collaborative en ligne Wikipédia nous apprend que Fâris Mana’ est un des plus importants trafiquants d'armes, hommes d'affaires, chef rebelle et politicien yéménite. On dit qu'il est le plus célèbre trafiquant d'armes du Yémen, et qu'en mars 2011, les houthis ont attaqué la ville de Sa’dah, aidé par Faris Mana’ qui les a rejoints. Les houthis l'ont ensuite nommé gouverneur de la province de Sa’dah. Il dirige l'administration indépendante du mouvement houthi dans le gouvernorat de Sa’dah.]

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.in – Posté le jeudi 14 novembre 2013 par des étudiants anglophones de Dammâj

vendredi 15 novembre 2013

Quatrième rapport médical - Appel de détresse aux institutions officielles et aux ONGs

(La lettre du médecin traduite ici est accessible à partir de la source en bas de l'article.)

  بسم الله الرحمن الرحيم

Appel de détresse instant à toutes les organisations étatiques et de la société civile

Les houthis font un blocus et la guerre contre le village de Dammaj depuis le 8 octobre 2013 jusqu'à ce jour, le 9 novembre 2013. Les gens de ce village vivent des jours et des nuits noires, sous les feux et le fer des houthis, qui ne font aucune différence entre grands et petits ou hommes et femmes ! Et ceux qui sont préservés de leurs armes, sont menacés de mort par la faim ou les maladies !
Plus de 15 000 personnes sont menacées de mourir à n'importe quel moment, à part si Allah les entoure de sa miséricorde !

Les habitants de Dammaj sont bloqués sur une surface de moins d'un kilomètre carré, sous les feux et la faim ! Des femmes et des enfants vivent dans des abris qui ne comportent ni évacuation de l'air ni eau potable, celle-ci s'étant mélangée à l'eau des égouts, ce qui a provoqué l'apparition de maladies à l'intérieur de ces abris ! Le seul hôpital où on pouvait soigner ces personnes a été détruit par les houthis ! Et par ailleurs, il y a le manque de médicaments et de nourritures nécessaires à la survie d'une personne !

Les choses de première nécessité sont devenus rares à Dammaj ; pas de nourriture, pas d'eau potable, pas de médicaments, et avec tout cela il y a les bombardements sur les maisons, sur les quartiers à l'arme lourde, avec des missiles katioucha, des tanks, canons, mortiers et à l'arme moyenne et légère !
Plusieurs familles sont sans abris à cause de ces bombardements, et plusieurs maisons ont brûlé ! Des dizaines de femmes ont fait des fausses couches à cause de la peur, et des enfants sont dans un état critique à cause de la maladie et de la peur due aux bombardements qu'ils ont subis pendant 24 heures !

Nous lançons donc un APPEL URGENT aux responsables du Yémen, au président, aux ministres, ministres des droits de l'homme, de la santé, aux peuples ! Pour nous venir en aide et stopper cette guerre que nous font les houthis !

Et un APPEL URGENT aux associations des droits de l'Homme, aux journaux, au Croissant Rouge Yéménite, aux associations humanitaires telles que la croix rouge, l'Unisef pour venir voir ce qui se passe à Dammaj et ce que subissent les gens de Dammaj et montrer au monde ce que vivent les gens de Dammaj !

Les habitants de Dammaj font partie du peuple Yéménite, ils ont le droit de vivre, d'être en paix comme le reste du peuple !

« Allah aide son serviteur, tant que son serviteur aide son frère »

Dr. Ahmad Salih al-Wâdi’i
Directeur de l'hôpital de Dammaj/Sa’da

Source : aloloom.net – Lettre postée le 11/11/2013 par Khâlid al-Ghorbâni

Nouvelles de la ville assiégée par les terroristes Houthis [Mis à jour]

13 novembre 2013 :

Encore un jour de tir tactique [des houthis]. Une de nos personnes âgées a été touchée et abattue par un tir de sniper. Il s'appelait Sâlih al-Manna' ('Am Sâlih). C'était un soutien de la prédication depuis l'époque du Cheïkh Moqbil. Il était connu pour sa piété et sa nature solide comme personne âgée. Au moment où il a été assassiné, il jeûnait. Qu'Allah l'accepte ainsi que tous les autres qui ont été assassinés lors de cette action de terrorisme injuste, comme martyrs, âmîn.

12 novembre 2013 :

6 personnes ont été touchées par des tirs de snipers [de chiites houthis], deux sont décédées, dont un jeune garçon qui se trouvait assis avec ses amis pendant la matinée.

11 novembre 2013 :

Une fille de 8 ans nommé Sarah a été abattue par un tir de sniper [des houthis] alors que la délégation présidentielle était présente. Le docteur a dit qu'après avoir reçu la balle dans sa jambe, la balle a emporté avec elle un gros morceau de son os. Son père a dit qu'elle ramassait des baies de jujubier avec un autre enfant. C'est un passe-temps des enfants ici. Quand les baies apparaissent les enfants se rassemblent, l'un d'eux lance une chaussure ou un objet  sur l'arbre pour en faire tomber les baies. Quand elles tombent par terre les enfants s'élancent frénétiquement pour ramasser le plus de baies possible. La plupart des gens pensent qu'il est sûr de se promener librement lorsque la délégation vient. Beaucoup ont été blessés et certains assassinés quand la délégation ou la croix rouge vient. Les houthis sont connus pour tirer délibérément sur les femmes et les enfants.

Plus tard cette nuit-là, la délégation présidentielle était censée stationner des soldats sur les montagnes pour mettre en œuvre un cessez-le-feu. Mais une altercation a eu lieu entre la délégation et les houthis, ce qui s'est passé ensuite n'est pas très clair. In châ Allâh nous suivrons cette histoire pour avoir des éclaircissements.

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.in – Publié le 15/11/2013 par des étudiants anglophones de Dammâj

Les gens de l'institut de Dammâj n'ont rien à voir avec Al-Qaïda et autres groupes terroristes

Le porte-parole officiel du centre Dar al-Hadith de Dammâj, Souroûr al-Wâdi'i, a fermement rejeté des propos émis par les chefs de la branche d'Al-Qaïda au Yémen et a considéré qu'ils font partie de la conspiration contre Dammâj

Souroûr al-Wâdi'i a déclaré, concernant ce qu'a dit AQAP (Al-Qaïda dans la péninsule arabique) : « Cette parole d'Al-Qaïda fait partie du complot contre Dammâj, afin que les gens croient que les gens de Dammâj et Al-Qaïda sont les mêmes. »

Il a ajouté qu'ils ont été, eux les gens de Dar al-Hadith à Dammâj, parmi les premiers à « mettre en garde contre Al-Qaïda et leurs actes maléfiques, et que le premier à avoir mis en garde contre Al-Qaïda est Cheïkh Moqbil (le fondateur du centre), il y a même plus de 40 ans, et nous adhérons à la même chose que notre Cheïkh. »

Souroûr al-Wâdi'i a dit : « Il y a un complot ourdi contre Dammâj... pour faire croire aux gens qu'Al-Qaïda et Dammâj sont d'accord, et ceci n'est en aucun cas vrai. »

Il a ajouté : « Nous nous innocentons devant Allah de leurs actes de meurtre de personnes innocentes au Yémen ou autres... », faisant référence aux attaques d'Al-Qaïda.

« Je crains qu'il n'y ait une convergence entre al-Houthi et Al-Qaïda pour frapper les Sunnites à Dammaj », poursuit-il.

Source : aloloom.net

mercredi 13 novembre 2013

Les Houthis assiègent la délégation présidentielle

La milice houthie a assiégé pendant plusieurs heures le groupe de la délégation de médiation dans la région de Sanârah, suite à une réunion avec des dirigeants salafis lors de laquelle il avait été jugé bon d'envoyer des observateurs issus de la police militaire pour surveiller les tirs et aboutir à un cessez-le-feu, que la milice houthie a rejeté ; s'en est suivi un blocus musclé contre la délégation présidentielle qui s'est vue interdire de bouger.

Le président de la délégation, Yahya Abou Asba’, a dit à Mareb Press que la milice houthie l'avait assiégé lui et la délégation dans la région de Sanârah... indiquant que la milice houthie armée leur avait empêché de mettre en œuvre le contrôle dans la région et les avait assiégés de façon musclée. Il a précisé que la délégation avait rencontré, samedi dans l'après-midi, le chef de la milice houthi ‘Abd al-Malik al-Houthi, et que cette réunion avait résulté en un accord de cessez-le-feu à partir de 9h du matin le dimanche et pour l'installation d'observateurs dans la région en vue de faciliter le déploiement des unités de l'armée dans les endroits concernés et la délivrance des postes de garde de part et d'autre.

Information publiée par Mareb Press le lundi 11 novembre à 19h

Source : aloloom.net

L'injustice terroriste houthie : les maisons détruites

Ayyub Abu Mu’adh, un français slovène résident de Dammâj et étudiant au centre d'études islamiques orthodoxe Dâr al-Hadîth, rapporte des images des dégâts causés par les actes terroristes des Houthis sur la ville, avec ses commentaires :

« Le quartier où je vivais, appelé « 'Âli Mannâʿ » (آل مناع).

Les femmes et les enfants sont dans les fondations du centre pour être protégés des obus de mortier ou de canon. Voici des photos de ma maison et celle de Jibril dont l'étage a brûlé ainsi que des photos des maisons des dammajis troués par les canons de chars houthis : »

Trou dans la bibliothèque causé par un tir au Bazooka des Houthis

Reste de l'ogive de Bazooka tirée sur la maison ayant causé le trou

« [...] (Allah a préservé les livres). À savoir que les houthis sont face à nous... »

Quelques-unes des images apportées :
Une habitation criblée de balles







Source : aloloom-fr.com, mercredi 13 novembre 2013

dimanche 10 novembre 2013

L'avion blanc revient

10 novembre 2013, 8h17

Hier et aujourd'hui, un avion blanc a été vu qui effectuait un survol circulaire de Dammâj. Nous avons vu cet avion apparaître périodiquement depuis peut-être maintenant plus d'une année. Il est trop haut pour que l'on puisse distinguer de quel type d'avion il s'agit. Bien qu'il soit très loin il n'a pas l'air petit. Généralement il tourne en rond pendant une heure ou deux.


La nuit dernière, au moins quatre étudiants ont été tués lors d'une attaque de 9 heures qui a débutée au moment de la prière du coucher du soleil (environ 18h) jusqu'au premier appel à la prière du matin (environ 3h du matin). La zone est appelée al-Watan ; seuls des étudiants y vivent. Les houthis ont frappé avec les même choses que d'habitude (tanks, obus de mortier, tirs de mitrailleuse lourde et armement anti-aérien).

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.in, publié le 10 novembre 2013 par des étudiants anglophones de Dammaj.

vendredi 8 novembre 2013

Vendredi 8 novembre 2013

8 novembre 2013, 20h45

Hier, au moins deux roquettes ont été tirées sur Dammâj par les houthis. Aujourd'hui la mosquée a été touchée à de nombreuses reprises par des tirs de canon et des obus de mortier. Il y a eu un certain nombre de morts et de blessés. Les déflagrations ont eu lieu à l'entrée de la mosquée. Aujourd'hui, c'était Yawm al-Joumou’ah (jour férié hebdomadaire pour les mouslims). On dirait que les houthis ont donc ciblé l'entrée en sachant qu'il y a d'habitude un grand rassemblement de personnes devant la mosquée ce jour-là. Ils ont déjà auparavant commis ce genre d'actes maléfiques contre les innocents, ils sont même connus au Yémen pour ce genre de crimes haineux.

Voir les photos :







Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.in, site d'étudiants anglophones de Dammâj

mercredi 6 novembre 2013

Mercredi 6 novembre 2013

6 novembre 2013, 17h30

Une délégation présidentielle est venue à Dammâj avant la prière de midi. On a dit qu'ils étaient de l'armée et du ministère de la défense yéménite. Les houthis ont tiré au fusil de sniper sur deux personnes pendant que la délégation était présente ; tout comme ils avaient assassiné un étudiant en un tir de sniper au front alors que la délégation internationale de la croix rouge était là, il y a 3 jours.
Et après que la délégation présidentielle est partie, les houthis ont tiré un obus de mortier juste à l'entrée de la mosquée, des obus de tank sur une maison d'étudiant et ils viennent à l'instant de tirer une roquette. On a pu entendre la roquette venir alors que l'on écrivait ces lignes. On ne sait pas s'il y a des blessés. Qu'Allah le Protecteur nous garde et nous accorde une bonne condition. Nous attendons patiemment que le gouvernement yéménite intervienne réellement. Qu'Allah leur accorde la réussite et les réforme.

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.in, site d'étudiants anglophones de Dammâj

Samedi 2 novembre 2013

Samedi 2 novembre 2013, 6h11 du matin

Hier a eu lieu l'attaque la plus vicieuse qu'il y ait eu. Environ 13 heures de la même pluie d'obus que précédemment, mais en bien pire. Le total des décès n'a pas encore été recalculé et la mosquée principale a encore pris feu. Dans un curieux rebondissement, ceux qui attaquaient le centre ont été vu portant des uniformes militaires yéménites. La plupart des rapports qui sont faits sur le Web sont généralement très faux et ils s'y efforcent de nous étiqueter avec des termes tels que « salafiste » ou « radicaux » ou « islamiste » etc. Ces termes n'apportent rien mais empêchent le lecteur de connaître les faits. Et le fait est que nous subissons un siège depuis près d'un mois maintenant et alors que nous écrivons cet email ils continuent de tirer avec leurs mitrailleuses lourdes et de lancer des obus de mortier. Il incombe au mouslim de continuer à solliciter l'aide du Tout-Puissant pour ses frères et sœurs car il s'agit d'une véritable catastrophe et nous savons qu'Il est Le seul qui peut nous aider. Nous ferons de notre mieux pour vous tenir informés de la situation de vos frères et sœurs en Islâm. Allah Youbârik Fîkoum.

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.in, site d'étudiants anglophones de Dammâj