mardi 24 décembre 2013

Un autre article de journal faux et absurde

L'article a été publié le 26/11/2013 dans le Yemen Times.
Titre : Dammaj fait face à un manque d'abris, de nourriture et de médicaments
Auteur : Rammah Al-Jubari
Lien de l'article

L'auteur dit :

Les deux groupes ont installé des checkpoints autour de la zone, empêchant le transport des provisions de base.

Si ce journaliste entend par là que les étudiants en science de Dammâj ont mis en place des checkpoints, alors c'est une déformation manifeste de la réalité. Ce qui rend la chose encore plus évidente est la simple question suivante : comment les habitants de Dammâj pourraient-ils installer des checkpoints alors que ce sont eux qui subissent un siège et une attaque constante ?

Une délégation présidentielle a essayé sans succès de calmer les hostilités dans la zone.

C'est très vrai, et les houthis en sont la cause, au point que les houthis ont assassiné des étudiants alors que la délégation présidentielle était présente à Dammâj ! Les houthis ont aussi pointé des armes chargées aux visages de certains membres de cette délégation présidentielle. Alors encore une fois, qu'attendez-vous de ce groupe malveillant qui a fait la guerre contre le gouvernement yéménite six fois par le passé, tuant des centaines de soldats et en blessant d'autres ? S'attend-t-on sérieusement à ce qu'ils respectent les règles établies pas l'Islâm en ce qui concerne l'obéissance au dirigeant mouslim, est-on réellement aussi naïf ???

Début novembre, des hommes armés appartenant aux tribus du gouvernorat de Amran se sont ralliés au soutien aux salafis basés à Dammaj et ont ouvert un front de combat avec les houthis dans la région de Kitaf, résultant en des douzaines de morts et de blessés.

Ceci est l'exemple parfait d'un rapport partial de l'information. La vérité sur le sujet, c'est que Cheikh Yahyâ al-Hajoûri a d'abord imploré de façon répétée le gouvernement yéménite d'intervenir afin qu'il mette fin au siège injuste qui leur est imposé par les houthis et pour faire cesser les combats. Cependant, quand il n'y a eu aucune réponse de progrès de leur part (du gouvernement) et que la criminalité et la brutalité des houthis a augmenté, le Cheikh s'est tourné vers les gens des tribus ainsi que d'autres pour obtenir de l'aide. En conséquence, un certain nombre de gens se sont rassemblés dans la région de Kitâf dans une tentative de faire cesser les transgressions des houthis. Il faut également tenir compte du fait que ce sont les houthis qui ont lancé cette guerre, comme toutes les autres guerres qu'ils ont menées depuis maintenant des années. Les houthis ont même été accusés d'avoir envoyer des combattants en Syrie pour aider leurs frères chiites. Les houthis devraient être considérés comme une « machine de guerre ».

Le conflit s'aggravant, des hommes pro-salafis du gouvernorat de Hajja ont bloqué la route reliant le gouvernorat de Sa'ada à la ville de Harad, près de la frontière saoudienne. Le blocage de la route a engendré la hausse du prix de l'huile, du diesel et des denrées alimentaires.

Ces hommes louables n'ont fait que remplir leur obligation en tant que Mouslims envers leur frères et sœurs Mouslims. Il est également assez intéressant de voir la façon dont ce journaliste ignore totalement le fait que ce blocage de route était en réponse au blocus que les houthis imposent injustement aux habitants de Dammâj, et un moyen de mettre fin aux bombardements incessants à l'arme lourde de la part des houthis.
Le journaliste ajoute qu'il y a une hausse du prix du diesel et des denrées alimentaires ; la question que je lui pose est : pourquoi parles-tu de cela mais ne parles-tu pas des denrées alimentaires, de l'huile et du diesel à Dammâj qui sont presque inexistants, au point que les gens ne peuvent acheter une bouteille d'eau ou de lait pour leurs enfants à Dammâj à cause du siège injuste que les houthis imposent aux gens ? Où est ta justice ???

Il y aurait plus de 12 000 personnes étudiant la théologie islamique dans le centre Dar Al-Hadith de Dammâj. Les étudiants qui y assistent sont accusés de représenter la majorité de ceux qui combattent les houthis dans la zone.

Le centre connu sous le nom de Dâr al-Hadîth à Dammâj a été fondé pour l'enseignement du Qoran et de la Sounnah selon la compréhension des pieux prédécesseurs, c-à-d. des Compagnons du Messager – صلى الله عليه و سلم – et des deux générations de gens qui les ont suivi dans le bien. C'est donc ce qui est enseigné et étudié dans ce centre béni et pas la « théologie islamique ».

Quant au dire du journaliste selon lequel des étudiants combattraient dans la zone, il s'agit là encore d'un exemple de déformation de la réalité. Ces étudiants sont des habitants de Dammâj qui sont venus dans ce centre pour y étudier. Mais ils ont été agressés, persécutés et assassinés par les houthis [venus assiéger et attaquer le village] et ont donc été obligés de se défendre eux, leurs familles, leurs maisons et plus important leur religion. La réalité c'est donc que les houthis sont à l'origine des combats dans la zone et que ces étudiants ne font que se défendre, et ne fait pas partie de la justice que de déformer la réalité en présentant les choses de manière à faire croire que ces étudiants ont choisi de combattre contre les houthis de leur propre grès et accord sans aucune raison ! Il est totalement injuste et en fait oppresseur d'appeler une personne un militant, un extrémiste, etc. parce qu'il se défend et défend les autres contre des attaques. C'est certainement une des déclarations les plus injustes faites par les journalistes.

« La mission du CICR (la Croix Rouge) est de transférer les blessés de Dammâj et de les remettre aux autorités locales du gouvernorat de Sa'ada », a-t-il dit. « Le CICR n'est pas concerné par la façon, le moment et le lieu où ils seront traités. »

En fait, le CICR a accepté de les amener jusqu'à Sana'a au lieu de Sa'dah. je rappelle à ce journaliste que les habitants de Dammâj subissent une attaque des houthis ! Donc comment et pourquoi accepteraient-ils que leurs blessés soient transportés à Sa'dah, une zone totalement sous contrôle des houthis ? Qui sait ce qu'ils pourraient leur faire !

Le CIRC a appelé les parties au conflit à autoriser l'entrer d'aide humanitaire à Dammâj et le transfert des blessés graves vers des hôpitaux spécialisés,

[NdT. Le journaliste dit donc ici que la Croix Rouge a demandé au groupe de gens agressés d'autoriser que l'on s'occupe de leurs blessés, comme s'ils ne le voulaient pas... absurde.]
Les gens de la Croix Rouge sont bien au fait de ce qui se passe lors de ce siège et savent que nous n'avons aucune raison ni même aucun moyen d'empêcher d'entrer à Dammâj pour transporter les blessés. Pourquoi les empêcherait-on, dans notre situation ???

Les salafis ont refusé une offre à la mi-novembre de recevoir une aide en nourriture du gouverneur de Sa'ada, Faris Mana'a.

Faris Mana'a est un célèbre criminel qui a été fait illégitimement gouverneur de Sa'dah par les houthis et PAS par le gouvernement yéménite. Sa direction est donc illégale, premièrement. Il est connu qu'il soutient les houthis dans cette guerre qu'ils font contre Dammâj, de même qu'il a soutenu la précédente. Parmi les déclarations qui lui ont été attribuées lors de cette guerre, il y a qu'il a dit que les houthis seraient entrés dans Dammâj en trois jours. Ces trois jours ont commencé par un missile lancé par les houthis sur les habitants de Dammâj juste après l'aube et qui a été suivi par des tirs de chars, de missiles, d'obus de mortier, de canons antiaériens etc. sur les étudiants. Cela a tué et blessé des centaines de gens innocents. Peut-on donc faire confiance à ce genre de criminel et accepter sa nourriture ?!

« Notre égo est plus grand que la soumission ou d'accepter l'aide de Mana'a », a dit au Yemen Times un salafi local qui a demandé à ce que son nom ne soit pas cité.

Qui sait qui est cette personne ? Il pourrait très bien s'agir d'un reporter prétendant qu'il est salafi afin de faire croire ce genre de faussetés aux gens naïfs. Cette affaire n'est pas du tout une question d'égo et se situe bien au-delà d'un simple égoïsme. Faris Mana'a a clairement prouvé qu'il était traître, en aidant et soutenant les houthis contre les habitants de Dammâj. C'est pourquoi on ne peut pas lui faire confiance et que rien ne doit être accepté de lui tant qu'il ne cesse pas sa politique tordue et ne rectifie pas ses erreurs qui ont causé la mort d'un grand nombre d'innocents.

En mars 2011, lorsque les houthis ont pris le contrôle du gouvernorat de Sa'ada, les gens de la population locale ont nommé Mana'a comme gouverneur. À l'époque, le gouverneur d'alors, qui était stationné au gouvernement, a fui à Sana'a.

On a dit précédemment que la gouvernance de Faris Mana'a était illégitime. La raison, c'est que les houthis, à l'époque, après avoir pris le contrôle de la zone par la force criminelle, ont nommé eux-mêmes leur compère Faris Mana'a gouverneur. Le journaliste aurait aussi dû mentionné que c'est la raison pour laquelle le précédent gouverneur a fui à Sana'a.

« Bien que la population locale de Dammâj ait un repas par jour, ils ne prendront pas l'aide que Mana'a offre afin de manipuler le public », a ajoutée la source salafie.

Effectivement, Faris Mana'a tente de faire croire au public qu'il essaie d'aider les gens de Dammâj alors qu'il est lui une des principales causes de ce siège et de ces attaques qui ont lieu dans la région. Sans parler du fait que la nourriture qu'il a envoyé n'était pas suffisante pour tout le monde à Dammâj, et que les houthis ont bloqué le véhicule qui transportait la nourriture et ont pris ce qu'ils voyaient utile pour eux avant de l'autoriser à entrer dans la zone.

Conclusion :

Il apparaît que le titre de l'article indique une chose tandis que le journaliste insinue autre chose dans le contenu de l'article, en contradiction avec la réalité de ce qui se passe en ce moment ici à Dammâj. Après avoir lu ces lignes, il semble que le journaliste tente de rejeter la faute sur les habitants de Dammâj eux-mêmes pour le manque d'abris, de nourriture et de médicaments qu'ils subissent. Si c'est le cas, alors c'est une grave oppression et une grande injustice contre les habitants de Dammâj qui se font terrorisés depuis plus de 2 mois maintenant, et envers le lecteur qui cherche la vérité. Nous appelons l'auteur de cet article à valoriser l'intégrité liée à la condition de journaliste mouslim, et de lire cette réponse avec laquelle il lui est possible de rectifier ses erreurs – qu'Allah lui accorde la réussite –, et de se repentir au Créateur, Allah le Tout-Puissant, de cet acte qu'il a fait dans cette vie-là avant qu'il ne rencontre son Créateur avec cette grave erreur.

Source : SiegeOfDammaaj.blogspot.fr, publié le 15/12/2013 par des étudiants anglophones de Dammâj.